SANS FRONTIERES par SHAOLIN
(LE MONASTER "A L'Instinct Vol. 2")

   

Mes chansons errent
Sur des terres où trop de gens sont fiers
De leur pays, leur patrie mais mon rap, l'ami, est sans frontière
La musique assagit
Par magie, sur disque ou en concert
Et je suis un passager des airs de tant de confrères
J'aime voyager, m'arracher et quand je vois gâché le trajet
Accablé par la rencontre de ces tâches attachées
A souffler en vent contraire
Je me rends compte du temps qu'on perd
A bêtement se complaire dans ces guerres de clans
Entre styles, quartiers, villes, pays, je trouve puérils tous ces emmerdements

Je veux faire de la route et goûter à l'exotisme
Me tourner vers les autres, les écouter, bouter l'égoïsme
Qui en moi s'ébat et a élu domicile
Je ne l'ai pas voulu, ce goulu locataire m'horripile
Mais là le temps d'un trip, sur quelques titres et je m'évade
De ce quotidien vide et fade
Quelle que soit la langue de l'interprète qui me harangue
S'il me plaît je mets les voiles et voilà ça tangue
La tête dans les étoiles
Loin de nos prisons crâniennes un nouvel horizon se dévoile
Ma longue détention pris fin une fois tombé dans le son
Et sans prétention s'améliore ma compréhension
Je dévore les vidéos sonores qui me parviennent
Ecouter la vie des autres me permet de mieux cerner la mienne
Mes craintes de l'inconnu s'estompent
Je me rends compte que qui croit connaître le monde grâce aux infos diffusées se trompent
La vérité vient d'en bas
Un morceau est bon si l'artiste est vrai et qu'importe son débit
Du classique au rap, la zik est une ouverture
Vers un monde parallèle où perdurent les valeurs basiques
Essentielles à notre bien être
Mais délaissées ici où s'étendent celles
Au relent asocial démentiel
L'évolution déplait, creuse des plaies et y répand le sel
D'où la nécessité d'évasion
Et pour ma part celle-ci se fait par le son

Mes chansons errent
Sur des terres où trop de gens sont fiers
De leur pays, leur patrie mais mon rap, l'ami, est sans frontière
La musique assagit
Par magie, sur disque ou en concert
Et je suis un passager des airs de tant de confrères
J'aime voyager, m'arracher et quand je vois gâché le trajet
Accablé par la rencontre de ces tâches attachées
A souffler en vent contraire
Je me rends compte du temps qu'on perd
A bêtement se complaire dans ces guerres de clans
Entre styles, quartiers, villes, pays, je trouve puérils tous ces emmerdements

Shao l'artiste au micro qu'assiste K-Tharsis à la prod'
On participe à mettre le rap gratis à la mode
Pas de rendement mais l'envie que ce son aille lentement
Voir du pays avançant grâce aux courants ascendants
Que des poignées de gens de contrées éloignées l'écoutent
Qu'ils puissent rencontrer et charmer leurs oreilles délicates
Que le kif qu'on a connu à taffer rif et rimes
Se propage comme sous l'effet de choc de la nitroglycérine
La zik est universelle
Sans elle je mènerais une vie mono saisonnière sans sel et passerais l'hiver seul
Le son me berce, mon coeur bat au rythme de mes tympans
Et à chaque nouveau titre je revois un printemps.

Mes chansons errent
Sur des terres où trop de gens sont fiers
De leur pays, leur patrie mais mon rap, l'ami, est sans frontière
La musique assagit
Par magie, sur disque ou en concert
Et je suis un passager des airs de tant de confrères
J'aime voyager, m'arracher et quand je vois gâché le trajet
Accablé par la rencontre de ces tâches attachées
A souffler en vent contraire
Je me rends compte du temps qu'on perd
A bêtement se complaire dans ces guerres de clans
Entre styles, quartiers, villes, pays, je trouve puérils tous ces emmerdements

   


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